Bob Dylan, prix Nobel de littérature 2016

Le prix Nobel de littérature 2016 a été attribué au chanteur-poète américain Bob Dylan, si reconnaissable par sa voix (voix « de nez » comme on dit voix de gorge) qui s’accorde avec les sons de l’harmonica et de la guitare ; et par ses textes et sa musique aux accents à la fois directs et harmonieux, durs et mélancoliques. Ce prix Nobel suscite de vifs commentaires, les uns laudatifs (voir par exemple l’article suivant : pourquoi selon nous, Bob Dylan méritait ce prix), les autres désapprobateurs. Il ne semble pas que l’on mette en doute la qualité de ces chansons, mais plutôt la légitimité de leur classement comme oeuvre littéraire. La question s’est posée depuis longtemps dans la littérature française après les troubadours et les trouvères, au moins depuis l’époque de Guillaume de Machaut et d’Eustache Deschamps au Moyen Age (voir le billet de Libres Feuillets intitulé :Poésie et musique au XIVe siècle, daté du 31 Mars 2016). Victor Hugo a prononcé à ce sujet un jugement trop catégorique pour être juste, recueilli dans Tas de pierres : « Rien ne m’agace comme l’acharnement de mettre de beaux vers en musique. Parce que les musiciens ont un art inachevé, ils ont la rage de vouloir achever la poésie, qui est un art complet. » La poésie s’est largement détachée de la musique vocale et instrumentale, mais pourquoi exclure qu’elle s’en rapproche dans la chanson ? Elle peut tirer profit de cette rapprochement, par exemple en se libérant d’un ésotérisme compliqué (souvent rien n’est plus savant que la simplicité de l’expression), et en s’inspirant de l’art des refrains. Littérature et musique peuvent continuer à s’accorder, non pas de manière continue et systématique, mais chaque fois qu’un musicien et un poète se retrouvent sur la même longueur d’onde, ou chaque fois qu’un poète musicien réussit leur alliance ou leur alliage, ce qui semble bien être le cas de Bob Dylan.

Bob Dylan was announced as the recipient of the Nobel Prize for Literature - but then removed mention of it from his website

Bob Dylan

Plus de deux semaines après l’annonce de son prix, le chanteur s’est enfin exprimé dans un entretien publié le 29 octobre 2016 par le journal britannique The Telegraph. Revenant sur sa surprise lors de cette annonce, il a redit son étonnement : c’est Incroyable, ahurissant, qui peut même rêver de ça ?. Sara Danius, la secrétaire permanente de l’académie suédoise, ayant évoqué à son sujet les poètes de la Grèce antique, tels que Homère et Sapho, dont les textes devaient être souvent accompagnés de musique, il a répondu (« with a certain hesitation », écrit Edna Gundersen, auteur de l’article du Telegraph) : “Je suppose qu’en un sens, certaines de mes chansons comme Blind Willie, The Ballad of Hollis BrownJoey, A Hard Rain, Hurricane et quelques autres peuvent être qualifiées d’homériques”. A la cérémonie de remise des prix Nobel qui aura lieu le 10 décembre à Stockholm, Bob Dylan sera a priori présent “si c’est possible”…

Libres Feuillets

PRESENTATION DU PRIX NOBEL DE LITTERATURE 2016
PAR L’ACADEMIE SUEDOISE

Communiqué de presse
Daté du 13 octobre 2016

Le prix Nobel de littérature pour l’année 2016 est attribué à Bob Dylan « pour avoir créé, dans le cadre de la grande tradition de la chanson américaine, de nouveaux modes d’expression poétique ».

Notice biographique

Bob Dylan est né le 24 mai 1941 à Duluth au Minnesota. Il grandit dans une famille d’origine juive de la classe moyenne dans la ville de Hibbing. À l’adolescence il joue dans différents orchestres tout en approfondissant son intérêt pour la musique, surtout la musique folk américaine et le blues. Le chanteur de folk, Woody Guthrie, est un de ses modèles. Il est aussi influencé par les écrivains de la génération beatnik, un peu plus ancienne, et par les poètes du modernisme littéraire.

Dylan déménage à New York en 1961 où il commence à se produire dans des clubs et des cafés de Greenwich Village. Il rencontre le producteur de disque John Hammond et un contrat est signé. Il débute en 1962 avec l’album Bob Dylan. Au cours des années suivantes, il enregistre une série d’albums qui seront les plus marquants de la musique populaire, parmi eux Bringing It All Back Home et Highway 61 Revisited, tous deux sortis en 1965, ainsi que Blonde On  Blonde en 1966 et ensuite Blood on the Tracks en 1975. Sa production ne se dément pas au cours des décennies suivantes. Les albums Oh Mercy (1989), Time Out Of Mind (1997) et Modern Times (2006) sont de purs chefs d’oeuvre.

Dylan effectue des tournées remarquées en 1965 et 1966. Il est suivi par le réalisateur D.A.Pennebaker, qui documente l’envers de la scène dans ce qui sera le film novateur Dont Look Back en 1967. Dylan a enregistré un grand nombre de disques qui abordent des thèmes comme la condition sociale de l’homme, la religion, la politique et l’amour. Ses textes de chanson sont continuellement tirés en de nouvelles éditions sous le titre de Lyrics. La diversité de ses talents artistiques est remarquable, et s’exprime entre autres à travers la peinture et la rédaction de scénarios. Il a aussi joué dans des films.

En plus de son impressionnante production de disques, Dylan a publié des ouvrages expérimentaux comme Tarantula (1971, traduit en français en 1972) et la collection Writings and Drawings (1973; Écrits et dessins 1975). Il a aussi écrit l’autobiographie Chronicles (2004; Chroniques 2005), qui relate les souvenirs de ses débuts à New York et des bribes d’une vie au cœur de la culture populaire. Depuis la fin des années 1980 Dylan n’a pas cessé d’être en tournée – un projet nommé « The Never-Ending Tour ». Dylan a le statut d’une icône. Son influence sur la vie musicale contemporaine est essentielle et il continue à faire l’objet d’une littérature abondante.

LES ANNEES 1960-1966 DU CHANTEUR-POETE
PAR FREDERIC LEMAIRE

(Cet article a été publié sur ouvroir.info/Le Zinc, numéro 46, sous le titre : Bob Dylan, un récit initiatique)

Artiste aux multiples visages, Dylan a tour à tour été un receleur inspiré des trésors de la musique populaire américaine, un chanteur pamphlétaire proche du mouvement des droits civiques, un poète aux introspections symbolistes… Il a aussi représenté une aubaine pour l’industrie du disque : un « prince » qui a su transformer la folk en or. Pour rendre compte de ces différentes facettes, nous revenons ici sur les premières années de Dylan à New York et les rencontres qui ont marqué son cheminement.

Lorsque Dylan arrive à New York, à 19 ans – en 1960 – il dispose déjà d’une importante culture musicale. Pendant toute sa jeunesse, il a écouté et appris les morceaux de blues, country, folk diffusés dans les radios du Midwest.
Ces émissions représentaient une ouverture précieuse sur d’autres horizons. « Avant que la télé et les médias ne s’emparent de tout, les gens s’informaient à travers les chansons, ils les écoutaient attentivement et ça les renseignait sur ce qui se passait loin de chez eux [1] » explique Dylan dans une interview en 1997.

Dylan arrive à New York – délaissant ses études d’art à Minneapolis – pour rencontrer Woody Guthrie. Folksinger reconnu, engagé dans les luttes sociales, Guthrie est à cette époque une figure du Greenwich Village, le QG du milieu folk contestataire new-yorkais.
Bien que gravement malade, il accueille néanmoins avec intérêt ce drôle de gamin qui vient le visiter à l’hôpital ; davantage frappé par sa voix que par ses textes : « Ce gosse a vraiment de la voix. Je ne sais pas s’il réussira par ses paroles, mais il sait chanter [2] ». Pour l’aider à se former à l’écriture, il lui donne accès à ses archives, ses textes, parfois inédits.

Guthrie l’introduit dans le milieu folk new-yorkais. Dylan est curieux et apprend vite ; il s’y intègre rapidement, y approfondit sa culture musicale. Il rencontre les figures de Greenwich Village, joue dans des bars, accompagne des musiciens. Lors d’un enregistrement, il est repéré par John Hammond, dénicheur de talents pour Columbia.
Il enregistre un premier album qui sortira en 1962, qui se vendra assez mal. L’album est représentatif de son répertoire de ses premières années à New York : il comprend principalement des reprises de vieux standards folk, blues, country, et deux chansons écrites par Dylan. L’écriture de Dylan n’est pas encore au point. Sa conscience politique relève tout au plus d’une sympathie spontanée pour les thématiques contestataires des chansons de Guthrie et d’autres folksingers qu’il admire [3].

Susan Rotolo et le mouvement des droits civiques

En 1961, à l’occasion d’un concert, il fait la rencontre de Susan Rotolo, avec qui il aura une relation jusqu’en 1964. Celle-ci aura une influence considérable sur Dylan. « Suze » est issue d’une famille italienne, et ses parents sont membres du Parti communiste américain. Au moment où elle rencontre Dylan, elle milite à plein temps au sein d’une organisation au cœur des luttes pour les droits civiques : des luttes qui vont imprégner le travail artistique de Dylan.
Ainsi, le récit par Susan d’un brutal crime racial lui inspire The Death of Emmett Till. Le succès de cette chanson l’incite à poursuivre sur la voie des topical songs mêlant le format des chansons folk, ou des blues parlés, avec des évènements marquants de l’actualité sociale – dans la lignée des chansons contestataires de Woody Guthrie. Dylan considérait alors The Death of Emmett Till comme l’un de ses meilleurs textes.

Il explique dans ses mémoires : « combien de nuits je suis resté éveillé, à écrire des chansons et les montrer à Suze en lui demandant : « c’est bien ? » parce que je savais que sa mère était impliquée avec des syndicats, et elle était dans ces histoires de droits civiques bien avant moi. Comme ça je vérifiais mes chansons ». Dans le sillage de l’activisme de Suze Rotolo, Dylan fait ses armes de chanteur contestataire. Une image renforcée par sa participation à des évènements militants majeurs – encore une fois grâce à Rotolo – comme la marche sur Washington en 1963. Il y chanta notamment Only a pawn in their game, qui traite de l’assassinat du militant pour les droits civiques Madger Evers.

Susan Rotolo n’est pas seulement une militante active, elle a par ailleurs une importante culture littéraire et artistique. Elle introduit Dylan aux œuvres de Brecht, Artaud, Verlaine, Rimbaud, ainsi qu’à d’autres auteurs plus contemporains, à la peinture, ou au cinéma de la nouvelle Vague [4]… Dylan se nourrit de toutes ces sources d’inspiration. Il reconnaîtra son influence décisive sur son style d’écriture. Susan Rotolo parlera quant à elle d’une influence réciproque : « Les gens disent que j’ai eu de l’influence sur lui. Mais nous nous influencions mutuellement. Nous filtrions réciproquement nos intérêts propres : lui la musique, moi, mes livres [5]. »

Pour Susan Rotolo, Dylan correspond moins au mythe du créateur inspiré et solitaire, qu’à l’image d’un « passeur » – un passeur hors du commun : « Il avait cette capacité incroyable à s’intéresser et à s’imprégner de tout – quelque chose de l’ordre du génie. Une capacité à saisir l’air du temps. Le synthétiser. Le rendre en paroles, en musique [6] ».

Al Grossman, le « spin doctor »

Après avoir signé ses deux premiers albums chez Columbia, Dylan choisit de prendre Al Grossman pour manager. Celui-ci le convainc de rompre avec John Hammond et de signer chez Warner. Al Grossman est le genre de manager à la réputation sulfureuse, dans la lignée du Colonel Tom Parker – le manager d’Elvis [7]. Sorte de « spin doctor », très intuitif en termes de relations publiques, Grossman est un homme intelligent, dévoué au succès commercial de ses clients… et avide de royalties.

Au moment où Dylan signe avec Grossman, en juin 1962, le manager est à la fois très impliqué dans le milieu de la folk (il est le co-fondateur du Newport Folk Festival et le manager de nombreux musiciens), reconnu pour son travail de manager mais décrié pour ses méthodes parfois brutales et son obsession du succès commercial.

Grossman se vantait de défendre ses clients avec force et de leur rapporter plus de revenus que « les gentils managers amateurs de Greenwich Village [8] ». De telles aspirations ne faisaient évidemment pas l’unanimité parmi les activistes du Folk revival, l’engagement politique et les stratégies commerciales ne faisant pas vraiment bon ménage. Mais le manager était aussi réputé pour défendre… ses propres intérêts, comme le montre cette anecdote : peu après avoir signé avec Dylan, Grossman négocia le transfert de ses droits de publication de Duchess Music à Witmark Music (filiale de la Warner), avec qui Grossman avait négocié en secret 50 % des droits pour les artistes qu’il parvenait à faire signer avec la maison d’édition.

S’il s’intéresse au mouvement folk et à ses protest songs, c’est avant tout pour le potentiel commercial qu’il y pressentait : « Le public américain est comme la belle au bois dormant, qui attend le baiser du prince de la Folk [9] » expliquait Grossman au New York Times, lors de la première édition du Newport Folk Festival. Son prince, il va le trouver en la personne de Bob Dylan ; le succès de « Blowing in the wind » va l’en persuader. Cette chanson – que Dylan avoue peu estimer par ailleurs – connaît d’abord le succès dans le milieu folk contestataire [10].

Grossman contribue à en faire un « hit » commercial : flairant la chanson à succès, il en suscite d’innombrables reprises [11], commandées aux artistes du catalogue de la Warner – qui dispose désormais, grâce à Grossman, des droits sur la chanson. Parmi le nombre incalculable de singles de la chanson, celui de Peter, Paul and Mary (un groupe par ailleurs constitué de toute pièce par Al Grossman) connaîtra un succès mondial. Un succès qui contribuera à construire l’image de Dylan comme icône du chansonnier folk contestataire dans le grand public. Un statut que tout bon manager sait monnayer en pièces sonnantes et trébuchantes…

Grossman a ses entrées dans la scène folk, il fait jouer aux bons endroits, aux bons moments pour lui garantir une renommée grandissante dans le milieu de la folk et au-delà. Dylan est ainsi invité à se produire au Newport Folk Festival d’août 1963, trois mois après la sortie de son album Freeweelhin’ Bob Dylan et alors que les ventes du single de « Blowin’ in the wind » sont au plus haut. Il apparaît deux fois sur scène avec Joan Baez, elle-même au sommet de sa gloire. Le succès de « Blowing in the wind » et sa prestation complice avec « la reine du folk » contribue à faire exploser les ventes du Freeweelhin’ Bob Dylan.

Les portes du succès s’ouvrent grand devant Dylan. Dans le même temps, sa relation avec Susan Rotolo se détériore peu à peu. En 1964, ils se séparent finalement, et cette rupture correspond à l’évolution d’un processus, dans la carrière de Dylan.

« Which side are you on ? »

Grossman joue un rôle important dans la « mue » du jeune chanteur, qui s’éloigne du milieu et de la musique folk et rompt avec les chansons contestataires. Lors de la sortie de son album Another Side en 1964, Dylan expliquait déjà : « Il n’y aura pas de chanson protestataire dans cet album. Ces chansons, je les avais faites parce que je ne voyais personne faire ce genre de choses. Maintenant beaucoup de gens font des chansons de protestation, pointant du doigt ce qui ne va pas. Je ne veux plus écrire pour les gens, être un porte-parole. […] Je veux que mes textes viennent de l’intérieur de moi-même [12]. »

Finies, les frusques de hillbilly, Dylan s’habille comme un dandy sur le conseil de son manager. Grossman incite Dylan à quitter définitivement son producteur John Hammond, avec qui il ne s’entend pas, pour Tom Wilson qui ne se distinguait pourtant pas particulièrement par son goût pour la folk : « Moi qui avais enregistré Coltrane, Sun Ra… je pensais que la folk, c’était pour les imbéciles. Bob Dylan jouait comme ces imbéciles, mais quand j’écoutais les paroles, j’étais époustouflé [13] » On suggère à Dylan des musiciens pour l’accompagner, batterie, basse, guitare électrique (Al Kooper, Mike Bloomfield notamment), et permettre une évolution de son style musical.

Dans la seconde partie de sa carrière, celle de la « trilogie électrique », Dylan puisera son inspiration dans son vécu, ses expériences personnelles. La « rupture » d’avec la folk est mise en scène en 1965 lors du festival de Newport, lorsque Dylan joue avec sa nouvelle formation ses nouveaux morceaux « électriques » devant le public acquis à la folk : il se fera copieusement huer par le public. Like a rolling stone symbolise ce tournant qui est ressenti par une partie du milieu folk comme une trahison.

Pour Dylan, c’est aussi une déchirure, dont il témoigne dans Desolation row, lorsqu’il évoque la réaction du public d’une partie du public qui l’accuse de traîtrise : « And everybody’s shouting : which side are you on ? » Cette controverse le suivra lors de sa tournée européenne en 1965.

En 1965 et 1966, Dylan va multiplier les tournées. Entre drogues, concerts, sollicitations des journalistes, des fans, le rythme est effréné, inhumain. Les dates s’enchaînent. Les amphétamines aident à tenir. Grossman s’assure que son client ne manque de rien… Au cours des concerts, Dylan se fait souvent huer lors de ses sets « électriques ». Fin 1965, il est épuisé après sa tournée européenne. Il finira par mettre en scène son évasion de la prison dorée du succès : en 1966, il prétexte un accident de moto pour se mettre en retrait.

Cet accident (qu’il ait vraiment eu lieu ou non) revêt une portée symbolique ; il marque la « mort » de Bob Dylan version Al Grossman. Peu de temps après l’accident, Dylan rompt son contrat avec son manager. Revenant sur la rupture avec son premier manager, Dylan explique : « Truth was that I wanted to get out of the rat race [14] » (« en vérité j’en avais assez d’être comme un hamster qui court dans une cage »). C’est, pour Dylan, le commencement d’une nouvelle étape de sa carrière, désormais comme « franc-tireur » de l’industrie du disque.

Notes

[1http://www.lesinrocks.com/actualite…

[2] Anthony Scaduto, Bob Dylan, Helter Skelter Publishing, 1er juin 2001, 5e éd. (1re éd. 1972), 350p, p. 97

[3http://www.rollingstone.com/music/n…

[4http://www.guardian.co.uk/music/201…

[5] Woliver, Hoot ! A 25-Year History of the Greenwich Village Music Scene, pp. 75–76.

[6] Woliver, Hoot ! A 25-Year History of the Greenwich Village Music Scene, pp. 75–76.

[7] La comparaison vient de Dylan : http://www.lesinrocks.com/actualite…

[8] Propos rapportés dans : Gray, Michael (2006), The Bob Dylan Encyclopedia, Continuum International, ISBN 0-8264-6933-7

[9] « The American public is like Sleeping Beauty, waiting to be kissed awake by the prince of Folk music. » Shelton, No Direction Home, p.88

[10] Avec, notamment, sa parution en avril 1962 dans Broadside Magazine

[11] Parmi les reprises de Blowing in the wind dans les 60’s, on compte celles de The Hollies, Chet Atkins, Odetta, Dolly Parton, Judy Collins, The Kingston Trio, Marianne Faithfull, Jackie DeShannon, The Seekers, Sam Cooke, Etta James, Duke Ellington, Neil Young, the Doodletown Pipers, Marlene Dietrich, Bobby Darin, Bruce Springsteen, Elvis Presley, Sielun Veljet, Stevie Wonder, John Fogerty, Joan Baez…

[12] The Crackin’, Shakin’ Breakin’ Sounds, Nat Hentoff, 24/10/1964. (Jonathan Cott, Bob Dylan : The Essential Interview, p. 16)

[13] Propos rapportés dans : Heylin, Clinton (2000), Bob Dylan : Behind the Shades Revisited, Perennial Currents, ISBN 0-06-052569-X, retrieved 2011-01-08

[14http://exploremusic.com/show/july-2…

 

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